(g)hosts

Faisant référence à l’étude sociologique de la hantise de Avery Gordon, l’approche d’André Lepecki représente la notion de fantomatique comme un agent critique aux frontières de la compréhension sociale et culturelle, promouvant une sensibilisation accrue, un mode sensoriel alternatif : « Une telle capacité à expérimenter ce qui n’est pas du domaine de l’expérience proprement dite, ne doit pas être confondue avec une quelconque forme d’hystérie ou de théâtralité. C’est simplement une manière de composer la perception à partir de l’idée du fantomatique».

Lilia Mestre ne recule pas devant les anachronismes des manifestations fantomatiques qui, en définitive, finissent par constituer une bonne partie de notre imaginaire culturel. C’est bien plus la théâtralité que le pathologique qui l’attire. Nous nous trouvons dans un théâtre après tout… Qu’y a-t-il à dire ou à montrer de ce monde dans lequel le fantomatique est pris pour ce qu’il est ?