Faire un four

Comment reconnaissons-nous un objet en tant que tel, une personne en tant que quelqu’un? Faire un Four part de quatre personnes et de leurs danses. Au lieu de viser l’individualité, la pièce les réunit dans un espace à multiples niveaux faits de différentes façons de danser ou d’approches diverses de la danse. Cet espace chorégraphique naît progressivement à travers un processus mutuel d’interprétations, de modifications et d’adaptations des mouvements.

Quatre solos (le prologue) génèrent le point de départ de chaque soirée. Ensuite, le spectacle proprement dit met en place une architecture scénique à laquelle les interprètes et les spectateurs peuvent intégrer ce qu’ils ont vu, car percevoir une ressemblance équivaut à en créer une. Faire un Four produit un «assemblage» physique et verbal dans lequel tant le mécanisme de la reconnaissance que l’opacité des choses sont remis en question, brouillés et bouleversés.

Parallèlement à Faire un Four, Collection rassemble des images sous la forme d’un film. Marcelo Mardones (re)monte des scènes inédites et existantes de la création et du processus de travail. Les possibles versions antérieures ou futures du spectacle sont présentées dans un format cinématographique. Collection est un document fictif – et autonome– à propos du spectacle. C’est le bonus de Faire un Four.