À propos
Née en 1978 près de Venise, Sara Manente vit et travaille à Bruxelles.
Sara Manente travaille en tant que chorégraphe, interprète, chercheuse et mentor. Ses œuvres portent sur l’esthétique et l’éthique, à l’intersection de l’art vivant et des cultures vivantes, notamment la technologie de la fermentation, la chimérisation et l'(auto-)immunité.
« Mes œuvres se caractérisent bien souvent par le souci de dilater l’instant, avant la dénomination ou la catégorisation. Une sorte de suspension au sein d’un état d’affects, de paradoxes et de possibles. Au cours de cette suspension, quelque chose advient au corps. »
Depuis sa plus tendre enfance, Sara Manente étudie le ballet, puis la danse contemporaine, en Italie et à l’étranger. En 2003, elle obtient un diplôme en sciences de communication à l’université de Bologne, à la suite d’une thèse interdisciplinaire relative à la sémiotique et à l’histoire de la danse. Au terme d’une année en tant que chercheuse indépendante à l’université d’Anvers, elle se tourne vers ses propres œuvres artistiques.
En 2008, elle achève le programme post-master en arts du spectacle à l’a.pass (anciennement l’APT) ; 10 ans plus tard, elle intègre l’a.pass. Research Center/Cycle 1. Intéressée par l’idée de la « publication performative », ainsi que par la relation dynamique entre l’interprète, l’œuvre et le public, ses projets sont développés grâce à une recherche hybride. Ainsi, ceux-ci se déploient sous plusieurs formes : des pièces chorégraphiques, des films, des textes, des interviews, des événements organisés sous la houlette d’un curateur, des ateliers, des expériences télépathiques, etc.
Les deux premières pièces de danse de Sara Manente s’intitulent Lawaai means Hawaai (2009) et Faire un four (2011), suivies d’un projet de recherche plus long axé sur « l’ekphrasis » et la relation critique entre la danse et le langage : Spectacles (2016-18, des interviews, des livres et un film 3D en collaboration avec Christophe Albertijn). De 2012 à 2019, elle travaille avec Marcos Simoes sur des projets qui s’articulent autour des notions de collaboration et de relation avec le public. Ils ont ainsi créé des spectacles, des vidéos et des ateliers inspirés par des expériences paranormales : This place, x: I liked B better/ y: I am 29 too, Tele Visions et Lava.
En 2019, elle a reçu une bourse des Autorités flamandes pour le projet Wicked technology/Wild fermentation. En associant les pratiques de fermentation, l’éco-féminisme et la recherche artistique, elle a ainsi développé des techniques qui remettent en question la pensée et la perception d’unité dans les arts vivants. En 2020, elle rend la recherche publique en éditant ROT/Issue Zero, un magazine qui devient le catalogue d’un événement appelé ROT GARDEN. En 2021/2022, en collaboration avec le Far Nyon, elle organise « Technologie de champignons », un atelier pratique destiné à se familiariser avec le monde des champignons. Après avoir expérimenté différents gestes performatifs sous le titre MOLDING, et au terme de 6 mois en résidence au sein du workspacebrussels, elle crée en 2022 MOLD, une performance chorégraphique pour trois danseurs, mais également des sculptures de mycélium aux centres BUDA (Courtrai), Far (Nyon), Serralves et au Kaaitheater.
Par le biais de son intérêt pour la pédagogie dans le domaine des arts, Sara Manente a également travaillé en qualité de mentor et de conservatrice à l’a.pass. En outre, elle a partagé sa pratique et ses compétences au sein de diverses institutions, telles que : KASK, ISAC, ZUYD, DOCH et EXERCE.
Par ailleurs, Sara Manente a déjà travaillé et joué également avec Juan Dominguez, Kate McIntosh, Aitana Cordero Vico, Marcos Simoes, Jaime Llopis, Nada Gambier, Gaëtan Bulourde, Andrea Maurer, Begüm Erciyas et Beatrice Balcou.
Actuellement, elle se consacre à de nouveaux programmes appelés ROT GARDEN, et propose MOLD dans différents contextes.